Paul Marque _The Vertiginous Thrill of Exactitude_William Forsythe (c) Julien Benhamou OnP

Malgré les restrictions liées à la crise sanitaire qui impacte durement le milieu de la culture, l’Opéra de Paris a décidé de maintenir son fameux gala d’ouverture en version digitale, grâce au soutien de ses mécènes Chanel et Rolex. Une première qui permet à l’Opéra de rendre pour la première fois l’événement accessible au grand public.

On est peut-être en période de fashion week parisienne (menswear et couture) mais s’il y a un défilé à ne pas rater, et dont le catwalk mérite une attention toute particulière, c’est bien celui du Ballet des danseurs de l’Opéra national de Paris. Ce dernier a eu lieu mercredi 27 janvier au soir lors du traditionnel gala d’ouverture de la saison de danse 2021. Eh oui, malgré la crise sanitaire et les sauts d’humeurs de Miss Rona qui n’en finit plus de jouer les trouble-fête et les trouble-maker, l’institution française a tenu à maintenir, en version digitale, cette fameuse soirée qui donne le ton des prochains ballets organisés au sein du Palais Garnier et de l’Opéra Bastille.

Normalement réservé à une poignée de privilégiés (l’Opéra de Paris y invite d’habitude des donateurs, des collaborateurs et des journalistes), l’événement en question, soutenu par ses mécènes Chanel et Rolex, sera exceptionnellement disponible au public dès le 30 janvier sur la plateforme chezsoi.operadeparis.fr. L’occasion donc de voir le défilé du ballet des danseur.se.s (qui cette saison, covid oblige, l’ont joué masqué.e.s), le célèbre pas de deux Grand pas classique de Victor Gsovsky (dont les costumes sont signés Chanel), “The vertiginous thrill of exactitude” de William Forsythe, ainsi que “In the night” de Jerome Robbins. De quoi vous évader un moment et pourquoi pas bien réviser vos entrechats et vos arabesques. On ne sait jamais.

Défilé du Ballet_Gala 20-21 (c) Julien Benhamou OnP

Et parce que les temps sont durs pour la culture (euphemism alert !), le gala donnera lieu cette année à une collecte de fonds au bénéfice des activités de l’Opéra, et ce en réunissant donateurs particuliers et entreprises au sein d’un Comité d’honneur. C’est bien le moindre des engagements que le public peut prendre envers l’institution. Si certains là-bas (loin, loin, là-bas derrière) continuent d’essayer de nous faire croire à la non-essentialité et la non-utilité des artistes, qu’ils essayent de passer leur quarantaine, leur couvre-feu ou leur confinement sans musique, sans livres, sans films… Sans danse et sans performances. Comme l’a déclaré Aurélie Dupont, directrice de la danse, dans son discours d’ouverture : “Ce soir, grâce à vous, plus que jamais, l’opéra appartient à tou.te.s”. Le message est on ne peut plus clair. Peu importe les aléas, le gala ne connaît pas la galère. Peu importe les aléas, cette pandémie-là, elle ne pouvait pas mettre à l’amende l’Opéra.

Retrouvez l’intégralité du gala d’ouverture de l’Opéra de Paris ici, dès le 30 janvier.  

Ludmila Pagliero et Mathieu Ganio_In th Night_1er pas de deux_Jerome Robbins (c) Julien Benhamou OnP
Valentine Colasante et Hugo Marchand_Grand Pas classique_Victor Gsovsky (c) Julien Benhamou OnP
Amandine Albisson et Pablo Legasa_The Vertiginous Thrill of Exactitude_William Forsythe (c) Julien Benhamou OnP