Texte : Florence Vaudron

Texte :  Florence Vaudron

C’est la new “hot thing” venue d’Albanie après Dua Lipa. Lauréate du prix LVMH 2021, Nensi Dojaka a fait l’unanimité avec ses créations graphiques entre tailoring et lingerie absolument sexy, qui, d’ailleurs, habilleraient à merveille la diva pop. On vous présente les principaux faits d’armes de cette créatrice à garder dans votre radar.

Elle a remporté le 7 septembre dernier le prix LVMH, qui récompense chaque année le travail d’un.e jeune créateur.rice avec une enveloppe de 300.000 euros et une année de coaching par une équipe dédiée du groupe LVMH. Nensi Dojaka a su se démarquer avec ses créations féminines qui mêlent tailoring et lingerie parmi des créateurs déjà bien établis comme Bianca Saunders et Christopher John Rodgers. Pourtant, avant de convaincre Stella McCartney et Virgil Abloh que la nouvelle créatrice à suivre de près, c’est elle, Nensi Dojaka avait déjà séduites les Bella Hadid, Kaia Gerber et autres Adwoa Aboah qui faisaient des ravages dans la rue avec ses pièces de prêt-à-porter. Petit tour d’horizon du CV de cette créatrice discrète mais (ultra) prometteuse qui définit son identité de marque ainsi : “Forte, féminine et minimaliste”.

1. Elle a été formée à la lingerie avant de faire du prêt-à-porter

Les pièces de Nensi Dojaka jouent avec la juxtaposition de différentes textures, volumes et mélanges pièces de tailoring et détails lingerie qui dévoilent le corps de la femme de manière sensuelle et élégante. C’est sans surprise qu’on a appris que Nensi Dojaka a été formée à la lingerie avant d’intégrer un master à la Central Saint Martin Schools où elle a été diplômée en 2019. Sa signature ? “J’aime associer mes corsets à des pièces tailoring, comme un pantalon de tailleur bien coupé, mais la petite robe noire demeure l’un de mes best-sellers. Le layering est également l’une de mes signatures, je superpose par exemple un top à l’esthétique lingerie avec une chemise.”

Collection FW21 Nensi Dojaka

2. Elle a lancé sa première collection alors qu’elle étudiait encore à Londres

Née à Tirana, la capitale de l’Albanie, Nensi est arrivée à Londres en 2009 pour étudier au lycée. Après obtention de son bachelor en 2017, elle réalise une toute première collection de vêtements féminins qui présentait déjà son identité. La délicatesse robuste des pièces de Nensi Dojaka tape dans l’oeil de Ssense, le géant du retail canadien spécialisé dans la vente de prêt-à porter et streetwear haute de gamme, qui est le premier à commercialiser sa ligne de vêtements. Avant de lancer sa marque officiellement l’année de son diplôme en 2019, Nensi fait ses classes chez les marques Peter Pilotto et Fyodor Golan.

3. L’éco-responsabilité est au coeur de son processus créatif

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle elle s’est vue remettre le prix LVMH cette année. “Avant de rejoindre le jury, j’ai voulu savoir exactement quel était l’objectif de ce Prix. Et il est question à la fois de créativité et d’éco-responsabilité, dans le processus de création d’une marque. Nensi Dojaka coche ces deux cases. Ses pièces sont facilement reconnaissables et c’est quelque chose qui est rare aujourd’hui.” a déclaré Stella McCartney à son sujet. Nensi utilise beaucoup de georgette et d’organza biologiques, notamment, pour fabriquer ses pièces. Ces matières sont présentes dans beaucoup de ses créations et représentent un pourcentage important dans la production finale. Un bon début, que la jeune créatrice de 27 ans entend bien poursuivre et améliorer afin de toujours travailler avec des matières responsables.

Collection FW21 Nensi Dojaka

4. Emily Ratajkowski, Bella Hadid, Kaia Gerber,… l’ont déjà plébiscitée

Lors des VMAs de 2020, Bella Hadid avait fait tomber quelques mâchoires en débarquant dans une tenue signée Nensi Dojaka : un body en mesh noir ultra-sexy porté sur un pantalon noir de smocking. Inutile de vous dire que le body était sold-out dès le lendemain sur Ssense. Après elle, c’est une autre bombe aux millions de followers, Emily Ratajkowski, qui s’affiche dans une de ses petites robes noires au festival du film de Tribeca, suivie de Sophie Turner, Kaia Gerber et Adwoa Aboah qui finiront toutes par craquer pour les silhouettes ajourées de la créatrice albanaise.

5. Ses plus grandes sources d’inspiration sont Helmut Lang et les magazines des 90s

Quand on l’interroge sur ses principales sources d’inspiration, la créatrice cite un trio de designers implacables : Helmut Lang, Ann Demeulemeester et Alessandro Dell’acqua. Des créateurs qui ont façonné son esthétique et qui lui ont donné envie de “repeindre l’image des femmes; montrant les deux côtés : la vulnérabilité, mais surtout la force qui les caractérise”, comme elle l’explique sur son site internet. Elle cite également les 90s et plus particulièrement, les publications de cette décennie, parmi ses sources d’inspirations, pour leur côté “minimaliste, raw et sincère”.

Collection FW21 Nensi Dojaka